Comment évaluer ces risques ?



Les risques reliés au clavardage découlent des caractéristiques de cet environnement. Ils varient aussi selon le contexte privé ou public des communications ou selon qu’elles ont lieu sous le sceau de l’anonymat.

Le contexte privé ou public du clavardage

Les enjeux reliés au clavardage seront plus ou moins considérables selon que les échanges se déroulent dans un contexte privé ou public. Par exemple, comme la diffamation et la propagande haineuse résultent de la diffusion publique des propos, elles ne peuvent être commises lors de conversations privées entre deux personnes se déroulant dans des salons de bavardage.

Les communications par clavardage ne sont pas toujours et en toutes circonstances de nature publique. Les conversations peuvent prendre place dans des forums publics ou encore dans des chambres privées réservées à quelques utilisateurs bien précis. La plupart des logiciels IRC permettent la création de chambres privées réservées à l’usage de quelques utilisateurs. Le plus souvent protégées par des mots de passe, seuls les internautes ayants des caractéristiques communes connaissent leur emplacement et peuvent, par la même occasion, y accéder. Il est également possible de communiquer sur une base personnelle avec un autre utilisateur alors que celui-ci se trouve dans un forum public. Les whispers sont des messages qu’il est possible d’envoyer à un utilisateur en particulier alors même que l’expéditeur se trouve dans un forum public. Aucun autre utilisateur présent sur le forum ne le recevra. Ces fonctionnalités du clavardage, les chambres privées et les whispers, permettent d’effectuer des communications dans un contexte plus privé, en présence seulement de un ou quelques autres utilisateurs qui nous sont familiers.

  • La communication par clavardage est-elle privée, semi-privée ou publique? Quel cercle de personnes est rejoint par la communication?
  • Est-ce que la conversation a lieu dans un forum ou un canal ouvert au public? Ou au contraire dans une «chambre privée» réservée aux utilisateurs disposant d’un mot de passe? S’agit-il d’un échange d’une personne à une autre alors que celle-ci est sur un forum public (whispers)? Y a-t-il passage d’un contexte privé à un contexte public durant l’activité?

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L’anonymat ou l’identification

Les risques s’évaluent suivant que l’activité s’adresse à des participants anonymes ou non. L’une des caractéristiques du clavardage est que les participants s’identifient à l’aide de pseudonymes. La possibilité pour un participant d’agir à titre anonyme paraît être une façon adéquate de protéger sa vie privée des dangers ou de l’embarras qu’une divulgation d’information pourrait susciter. En revanche, l’anonymat suscite des inquiétudes puisqu’il peut faciliter la commission d’activités criminelles. Grâce à l’anonymat, les participants ne peuvent connaître l’identité réelle des personnes avec qui ils conversent. N’importe qui peut emprunter l’identité qui lui plaît et parfois, qui servira le mieux à profiter d’autrui.

  • Les échanges se font-ils sous le couvert de l’anonymat?
  • Les participants utilisent-ils des pseudonymes?
  • Le pseudonyme révèle-t-il des caractéristiques personnelles du participant ou permet-il de l’identifier d’une façon quelconque?
  • De quelle façon se mènent les échanges?

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La présence ou non d’un animateur ou d’un modérateur

Les échanges modérés par un animateur ou un modérateur diminuent les risques de causer du tort à d’autres personnes. Par exemple, le dénigrement et les insultes sont plus susceptibles de se retrouver dans des échanges spontanés et non modérés.

  • L’activité est-elle surveillée? Par exemple, les échanges sont-ils modérés ou non? De quelle façon et par qui? Comment le modérateur joue-t-il son rôle ?

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Les caractéristiques des utilisateurs de clavardage

Tout comme pour les utilisateurs de courriel, les caractéristiques des participants à une session de clavardage telles l’âge, le degré de maturité et leur familiarité avec l’outil sont des variables pouvant avoir un effet sur la portée et l’ampleur des risques.

Par exemple, les enjeux ne sont pas les mêmes si les participants à une session de clavardage sont des enfants du primaire ou si ce sont des adolescents en voie de terminer leur cours secondaire ou si les participants sont des personnes vulnérables, ou ayant des difficultés à interagir avec les autres.

Les questions suivantes permettent de déterminer les caractéristiques des participants et par le fait même, l’ampleur des risques :

  • Quel est l’âge des participants? : âge préscolaire, âge primaire (6 à 12 ans), âge du secondaire (12 ans à 18 ans) ou adultes?
  • Le participant est-il vulnérable? De quelle façon? A-t-il des difficultés pouvant rendre plus risquée sa participation à l’activité via le clavardage qu’un autre participant?
  • Le participant est-il familier avec cet outil et ses diverses fonctionnalités?
  • Le participant est-il au fait des enjeux et des dangers possibles du clavardage ?
  • Les participants proviennent-ils du même milieu ou de milieux différents?
  • Les participants se connaissent-ils?

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Le sujet traité par le canal ou le forum

Les risques sont en fonction du type de sujet traité. Le canal ou forum peut porter sur des sujets libres ou sur des thèmes spécifiques. Une tribune qui traite de religion, de politique, de sexualité, de maladies ou qui invite des individus à parler d’eux-mêmes, de leur intimité ou de leur vie familiale est une activité qui exige, à première vue, plus de précautions que celle qui traite des animaux domestiques préférés des participants.

Les échanges portent-ils sur tout sujet ou sur un ensemble défini de sujets?

  • Quel est le sujet traité ou discuté dans le forum? Est-il controversé? Implique-t-il la révélation de renseignements personnels ou d’éléments de la vie privée ou familiale du participant ou d’une autre personne?
  • La thématique ou le sujet convient-il à l’âge des participants ?

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